Charlotte Barroud vient d’ouvrir "L’Atelier du sourcil" rue Hergé, un secteur de la beauté qui a le vent en poupe. Photo Julie Desbois Par François GOUBAULT, publié le 21 mai 2021 à 9h27, modifié à10h19. Le marché de l’onglerie ou du remplissage de cils est en plein boom. La tendance s’est accélérée ces dernières années. Angoulême et son agglo ont succombé à cette mode pas exclusivement féminine. "J e ne me doutais pas que j’aurais autant de monde pour mon premier jour!"Charlotte Barroud vient d’ouvrir sa boutique franchisée "L’Atelier du sourcil", rue Hergé, en plein centre-ville d’Angoulême. En ce mercredi matin de réouverture des boutiques, elle inaugure la sienne, à la déco chic. Et on s’y bouscule. En train de s’affairer sur les sourcils d’Estelle Ballanger, Charlotte Barroud est interrompue pour renseigner et prendre ses premiers rendez..."J e ne me doutais pas que j’aurais autant de monde pour mon premier jour!" Charlotte Barroud vient d’ouvrir sa boutique franchisée "L’Atelier du sourcil", rue Hergé, en plein centre-ville d’Angoulême. En ce mercredi matin de réouverture des boutiques, elle inaugure la sienne, à la déco chic. Et on s’y bouscule. En train de s’affairer sur les sourcils d’Estelle Ballanger, Charlotte Barroud est interrompue pour renseigner et prendre ses premiers rendez-vous. Il faut dire que le sourcil, le remplissage des cils, comme la pose de faux ongles, sont dans l’air du temps. Preuve de cet engouement, on dénombre au bas mot une bonne trentaine d’instituts ou boutiques spécialisés sur l’agglo. Et les femmes coquettes ne sont pas les seules à plonger dans cette vague les hommes s’y mettent aussi. Question d’image."L’atelier du sourcil", qui se proclame "N°1 de la beauté du regard", ouvre à Angoulême son 113e magasin en France. Signe que ce marché marche fort. Très fort même. "Je suis à Angoulême depuis un an et demi et je suis heureuse de l’arrivée de cette enseigne. Cela m’évitera d’aller à Nice, d’où je suis originaire, pour ce genre de soins que je fais faire une fois par an" , témoigne Estelle Ballanger, la petite hommes s’y mettentÀ peine est-elle sortie que Philippe Epaillard, la soixantaine élégante, prend rendez-vous pour une épilation des sourcils. "On voit de plus en plus d’hommes. Ils représentent aujourd’hui 20 % de notre clientèle" , note Charlotte Barroud, Angoumoisine de retour au pays après une douzaine d’années en région parisienne."Depuis deux ans, la demande pour les cils et les ongles s’est accélérée, note Marie-Christine Mie, la patronne d’Harmonie Coiffure à Champniers. Pour y faire face, on va d’ailleurs partir en formation pour les extensions et réhaussement de cils" .Cette tendance, Sabine Gachignat, 49 ans, patronne de l’Institut de l’ongle Juline, rue de Saintes, la constate depuis des années. Elle est la plus ancienne spécialiste de l’ongle d’Angoulême. "Je suis à mon compte depuis quinze ans à Saint-Cybard et, auparavant, j’avais travaillé dix ans avec ma mère Corinne Gilbert, rue de Beaulieu. Elle s’y était installée il y a 35 ans" , a préféré abandonner le travail des cils, qu’effectuait sa salariée aujourd’hui partie, pour se consacrer uniquement à "son travail artisanal de manucure" . "Quand j’ai commencé, tous ces soins étaient réservés à des femmes aisées. Aujourd’hui, cela s’est totalement démocratisé" , témoigne Sabine Gachignat. Qui pose même des faux ongles à plusieurs hommes dont un guitariste professionnel "C’est son instrument de travail!" , s’ la même spécialité, l’Onglerie, qui a ouvert ses portes il y a quatorze ans rue de Périgueux, ne désemplit pas depuis sa réouverture mercredi matin. Et le carnet de rendez-vous est déjà rempli pour cette fin de semaine et le début de la prochaine. "Depuis deux ou trois ans, nous aussi nous avons enregistré une hausse d’activité pour la pose de faux ongles ou de vernis permanents" , dit-on à la les beaux jours, la perspective de la plage cet été et la Fête des mères le 30 mai, la reprise d’activité s’annonce radieuse pour tous ces spécialistes. Des tarifs qui peuvent faire peur Tous ces soins ou coquetteries ont un coût. Qui peut parfois laisser ces messieurs pantois 280 € par exemple à "L’Atelier du sourcil" pour des maquillages semi-permanents appelés "microshading" ou "microblading", sortes de tatouage avec injection de pigments, qui tiennent plusieurs trouve évidemment des prestations moins chères comme par exemple une pose d’extensions de cils "volume russe" à 115 € chez Beauty Sajess, au centre commercial Plein-Sud à Ma une simple épilation des sourcils, compter 20 à 30€.Au vu de certains tarifs, Fabienne et Virginie, deux amies angoumoisines, se sont éloignées de la ville pour trouver leur bonheur moins cher en allant chez Emma Mercier, qui a ouvert EM Beauty à Mouthiers en février. "La qualité de la prestation est la même qu’en ville pour un prix qui varie par exemple de 130 € à 80 € pour une pose et remplissage de cils", justifie Virginie Emma Mercier, qui vient de profiter du confinement pour parfaire sa formation de prothésiste ongulaire, c’est un choix délibéré de pratiquer des prix modérés "Je veux que cela reste à la portée d’un maximum de femmes, de la jeune fille à la mère de famille", glisse-t-elle avant de retourner travailler. "C’est complet pour les quinze jours qui viennent".